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Erasmus à Bologne
7 mai 2013

Une soirée tournée vers l'avenir

Les doutes sont partis, la peur de s'attacher aussi. Je recommence à avoir des projets pour moi, à ne pas avoir peur de rentrer à Paris. On me répère constamment que Paris est la plus belle ville du monde. S'ils le disent alors .... Je n'ai qu'une envie dans ma tête: partir à l'autre bout du monde avec Al. Mais je sais bien que c'est typiquement erasmus, on rencontre quelqu'un qui nous aime dans un endroit inconnu, on vit des choses et puis on rêve à deux. Mais la vérité est-elle ailleurs? Va-t-on s'oublier et le temps va t-il effacer nos rêves? Va t-on se revoir et vivre des choses comme on se l'était promis ? Va t-on reprendre notre vie d'avant, notre chemin tout tracé et abandonner ? Je vais tout faire pour aller à Montréal, ville du hockey, du poutine, du magazinage et tous ces préjugés qu'Al a pourtant confirmé... Mais quand je vois les photos, la ville à l'air si grande et si froide. Moi qui aime le soleil et les lieux chaleureux, comment vais-je m'adapter? Sert-il de me battre pour arriver à aller là ba et finalement ne pas me sentir chez moi ?

Je préfère ne pas y penser, il me reste 1 mois voir 2 à Bologne. J'avais autant de doute avant de partir en Italie. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler cette ville et puis finalement je me suis laissée prendre au jeu. Le jeu de rêver à une société meilleure, de refaire le monde Piazza Verdi en buvant des bieres et en mangeant une Margharita cuite au four par Marco le pizzaiolo. Et puis ces arcades, avec ses lumières douces, ses mosaïques aux nombres de faïences indéfinissable, ses églises à chaque coin de rue et puis, ses italiens ... Brun, ouvert sur autrui, prêt à t'aider mais n'aime pas que tu l'envahisse. L'italie, avec sa philosophie, sa culture. J'ai appris la culture qui me manquait, l'histoire de l'europe, le berceau de notre civilisation et du catholicisme, ma religion. Encore 2 mois, qu'est ce que je vais pouvoir apprendre encore? Y'a til des choses à apprendre des Erasmus, d'Al et de l'Italie? Suis je en train de me renfermer sur moi même car j'ai peur de souffrir quand on va devoir se quitter? A quoi ca sert de créer des liens si fort si c'est pour les rompres d'ici peu ? Notre corps a til besoin de tant de changement? Devient on plus fort de ces expériences ou aigri de découvrir le vrai monde, la réalité qui n'est pas aussi rose que celle qu'on s'imaginait.

Dois je rentrer et repenser le monde comme je le faisais ou bien dois je accepter ce que je découvre et remodeler ma vision du monde? J'espère que la terre a 1000 trésors cachés et 1000 et 1 facettes. 

Demain toute la famille vient en Italie. Le rêve de ma mère va enfin se réaliser: visiter Venise. Elle m'en parlait avec des étoiles dans les yeux, elle regardait les photos en se disant que jamais elle n'y arriverait. Je suis fier de ma famille, toujours prêt à affronter la difficulté. Le travail ? Et alors. Les connards? Et alors. Une chose est sur, je pourrais toujours compter sur eux. 


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